Lorsde la 5e Conférence nationale du handicap (CNH) qui s’est déroulée le mardi 11 février 2020, un bilan de la politique publique du handicap a été dressé mais aussi des mesures opérationnelles et concrètes ont été prises. L’objectif poursuivi par l’ensemble du gouvernement est de construire une société plus solidaire et plus innovante.
Cest dans cet esprit que l’Assemblée ouvrira ses portes, ce jeudi 13 février, à près de 200 chercheurs qui viendront présenter les résultats de leurs travaux à des parlementaires et des responsables d’administration : confrontés à la complexité du réel, ceux-ci en tireront le sel des réformes à venir.
Conférencenationale du handicap | Un discours mobilisateur à traduire en actions Organisée tous les trois ans, la Conférence nationale du handicap s’est déroulée le 11 février 2020 en présence du président de la République, de nombreux ministres et acteurs de la société civile. Jean-Louis Garcia, président de la Fédération APAJH, était présent.
cash. Lors de la Conférence nationale du handicap, Emmanuel Macron a fait aujourd’hui des annonces susceptibles, si elles se concrétisent, d’améliorer quelques aspects de la vie quotidienne des personnes handicapées. En particulier en matière de compensation et de ressources. Mais sans que ne se dessinent encore les modalités de financement. Les attentes étaient fortes, les annonces du président de la République leur répondent en partie. Le 11 février 2020, s’est tenue la 5e conférence nationale du handicap, au palais de l’Élysée. Quinze ans, jour pour jour, après la promulgation de la loi de 2005. Alors que les personnes en situation de handicap ont le sentiment de voir leurs droits reculer, dans son discours conclusif, Emmanuel Macron a sans doute voulu déminer le terrain. Pas d’AAH diluée dans le RUA D’abord en matière de ressources. Il a affirmé que l’AAH ne serait pas transformée, ni diluée, ni supprimée au bénéfice du RUA, le futur Revenu universel d’activité. Il faut sans doute y voir une réponse à la protestation des associations représentatives des personnes handicapées. Le 4 février, les quatre plus grandes d’entre elles, dont APF France handicap, ont en effet quitté la concertation autour de la mise en place de ce nouveau dispositif. Au sujet des retraites, Emmanuel Macron n’a fait aucune annonce. Il a juste rappelé que, dans le nouveau système, il demeurerait possible pour les personnes handicapées de partir plus tôt, sans décote. Il a aussi mentionné les congés de proches aidants, indiquant qu’ils ouvriraient des droits. Sans plus de précisions à ce stade. Compensation deux nouveaux droits La compensation a occupé une part non négligeable de son temps de parole. Il a annoncé l’ouverture de cette prestation en aides humaines et techniques à la parentalité, jusqu’aux 7 ans de l’enfant de parents handicapés. Il a affirmé que l’État devait assumer le coût de cette mesure, sans que les départements ne le supportent. Mais sans donner toutefois la moindre indication du montant ou de la façon de le prendre en charge. Les aides humaines intégreront aussi, désormais, la préparation des repas et la vaisselle. Rien, en revanche, sur une revalorisation des montants. Il a promu la qualité d’usage, pour développer l’accessibilité, et promis un calendrier précis pour l’accessibilité des bâtiments publics propriété de l’État. Il a invité les candidats aux élections municipales à en faire un thème de campagne. Éducation des engagements incantatoires ? L’éducation a donné lieu, quant à elle, à l’énoncé d’engagements qui pourraient bien être plus incantatoires que réels. Emmanuel Macron voudrait ainsi qu’à la rentrée prochaine, plus un seul enfant ne soit sans solution ils étaient 8 000 en 2019. Pour y parvenir, il a promis 11 500 recrutements supplémentaires d’accompagnants d’élèves en situation de handicap d’ici à 2022 et de les fidéliser en leur offrant un travail à plein-temps. Autres leviers mentionnés la collaboration de l’Éducation nationale avec les établissements et services médico-sociaux ou un module de formation introduit à la rentrée prochaine dans le cursus des enseignants. Une convention pour une plus grande équité territoriale Enfin, la Conférence nationale du handicap a mis au-devant des préoccupations la mise en place d’une meilleure équité territoriale. Pour tenter de réduire les inégalités de traitement, l’État, l’Association des départements de France et les associations représentatives des personnes handicapées et gestionnaires de structures médico-sociales ont signé une convention d’engagements. Premier engagements pris ? Justement celui de faire de l’équité territoriale un impératif d’action ». Pour la rendre opérationnelle, deux accords de méthode sont énoncés. L’un sur le fonctionnement et le pilotage des Maisons départementales des personnes handicapées, l’autre relatif à l’évolution de l’offre médico-sociale. Des ministres du budget absents Plus de dix ministres étaient présents et ont pris la parole lors de cette matinée. À noter cependant l’absence de ceux du budget, ou des finances, pourtant a priori, eux aussi, concernés par la concrétisation des mesures annoncées…
Gonzalo Fuentes-Reuters Très attendue par les associations, la 5e Conférence nationale sur le handicap CNH s’est tenue ce mardi 11 février à l’Elysée. Organisée tous les trois ans, elle se tient cette année 15 ans jour pour jour après l’adoption de la loi du 11 février 2005 pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées. Le président de la République, Emmanuel Macron, y a annoncé une série de mesures pour améliorer le quotidien des personnes école plus inclusivePremier chantier réussir l’école inclusive. Le chef de l’Etat s’est engagé à faire en sorte que plus aucun enfant en situation de handicap » ne soit sans solution de scolarisation à la rentrée de septembre » 2020. Depuis la rentrée 2018, ils sont 23 500 de plus à être scolarisés dans un établissement ordinaire. Pour y parvenir, le président a notamment annoncé la création de 11 500 postes d’assistants d’élèves en situation de handicap AESH d’ici la fin du quinquennat. Fin 2020, tous les enseignants seront, par ailleurs, formés afin de mieux prendre en compte les besoins éducatifs particuliers et la plateforme de ressources pédagogiques Cap vers l’école inclusive » sera les enfants autistes, le forfait diagnostic et intervention précoce mis en place en 2019 pour les enfants de 0 à 6 ans sera étendu à ceux âgés de 7 à 12 ans à partir de 2021. 45 unités d’enseignement autisme seront également créées, portant leur nombre à 270 sur le 360, un numéro d’appel unique pour trouver un accompagnementLe 1er janvier 2021, un numéro unique, le 360, sera mis en place pour aider les familles à trouver un accompagnant scolaire ou une place en établissement. 400 équipes de proximité en charge de trouver les solutions d’accompagnement seront créées d’ici éviter l’exil en Belgique, Emmanuel Macron a annoncé la création de 1 000 places en établissement dans trois régions prioritaires Ile-de-France, Hauts-de-France, Grand-Est, en plus des 2 500 places déjà programmées pour 2021-2022 sur tout le territoire. 2 500 places supplémentaires dans des structures intermédiaires entre le logement classique et l’établissement spécialisé seront également meilleur accompagnement vers l’emploiConcernant l’accès à l’emploi, le gouvernement veut faire de l’apprentissage un levier majeur et vise 10 000 apprentis en situation de handicap d’ici fin 2021. Un Comité national de suivi de la politique inclusive de l’enseignement supérieur sera également compter du 1er mars 2020, il suffira seulement d’être reconnu travailleur handicapé pour avoir accès aux CDD tremplin dans les entreprises adaptées. Issus de la loi Pour la liberté de choisir son avenir professionnel » du 5 septembre 2018, ces contrats sont actuellement expérimentés dans six en compte du handicap dans le système universel des retraitesIl est notamment prévu d’instaurer la possibilité d’une retraite progressive dès 55 ans pour les travailleurs handicapés et de simplifier l’accès à la retraite anticipée en tenant compte d’une durée minimale cotisée en situation de handicap permettant de partir sans décote et donnant droit à une majoration spécifique bonification des points pour les périodes travaillées en situation de handicap.Une prestation de compensation du handicap PCH étendueAlors que les contours de la prestation de compensation adulte n’ont pas évolué depuis 2005, le gouvernement prévoit d’y intégrer en 2021 les besoins attachés à la parentalité, avec un plan d’aide gradué selon les besoins. 184 millions d’euros seront investis dans ce nouveau droit d’ici 2022. L’aide à l’alimentation financée par la PCH intègrera désormais dans son contenu la préparation du repas et la travaux sont également lancés pour adapter la PCH au handicap psychique et aux troubles du neuro-développement. Des propositions seront faites d’ici délai raccourci pour l’octroi de l’AAHAujourd’hui, les demandes d’Allocation aux adultes handicapés AAH sont traitées entre deux et huit mois selon les départements. De la même façon, les droits à vie représentent 2 % des attributions de droits pour l’AAH dans certains territoires mais 60 % dans d’autres. Pour mettre fin à ces disparités, le chef de l’Etat s’est engagé à ce qu’à partir de l’an prochain plus aucune demande » ne soit traitée en plus de trois mois ».Emmanuel Macron a, par ailleurs, voulu rassurer les associations en assurant que l’AAH ne serait pas diluée dans le futur Revenu universel d’activité RUA.
Le handicap a été érigé en priorité du quinquennat d'Emmanuel Macron, qui présidait mardi une "conférence nationale du handicap". Mais actuellement, outre un manque d'inclusion dans la société, de nombreuses associations déplorent le "système paternaliste, institutionnel et infantilisant" pour les handicapés en France. Quinze ans après la loi de 2005 "pour l'égalité des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicap", Emmanuel Macron, présidait mardi 11 février une "conférence nationale du handicap". Car pour les personnes concernées, peu de choses ont changé concernant l'inclusion des handicapés dans la société française. Et les discriminations peuvent prendre plusieurs formes, comme le montre l'emploi de plus en plus fréquent de la notion de validisme, dénonce et combattue par plusieurs par rapport au terme "valide", souvent employé en opposition à une personne handicapée, le validisme se caractérise, selon le Collectif Lutte et Handicaps pour l'Égalité et l'Émancipation, "par la conviction de la part des personnes valides que leur absence de handicap et/ou leur bonne santé leur confère une position plus enviable et même supérieure à celle des personnes handicapées."En d'autres termes, le validisme, aussi appelé "capacitisme", fait de la personne valide, ou capable, la norme sociale, précise Thibault Corneloup, porte-parole du collectif militant CLE Autistes, contacté par France 24. "C'est un comportement social qui va placer l'absence de handicap comme la norme", explique-t-il. "Si l'on a un handicap, on sera toujours considéré comme moins enviables, inférieurs cela se traduira par des discriminations structurelles, et l'association du handicap à des choses négatives.""Un bon sentiment, mais qui nous pourrit la vie"Pour Céline Extenso, co-fondatrice du collectif Les Dévalideuses, ce terme comporte des nuances, parmi lesquelles la psychophobie, mais aussi l'handiphobie. Cette forme de validisme est associée à un véritable rejet et s'oppose à "un validisme gentil", qui, "bien que partant d'un bon sentiment, nous pourrit tout autant la vie", personnes handicapées érigées en "leçons de vie"... Ce validisme est difficile à expliquer pour Céline Extenso. "Les gens qui nous disent ça le font avec plein de bonnes intentions, mais pour nous, c'est pénible, parce que c'est disproportionné", poursuit-elle, revendiquant le droit pour une personne handicapée de passer inaperçue lorsqu'elle poursuit des études ou conduit une voiture. "C'est presque humiliant, parce qu'en soulignant ces choses, on nous met en marge du monde."C'est d'ailleurs pour alerter et éduquer le grand public que Céline Extenso a eu l'idée des Dévalideuses. Le collectif, né en octobre dernier, se positionne à la croisée du féminisme et de l'antivalidisme. Au cœur de ce projet, huit femmes handicapées, dont les chemins se sont croisés sur Twitter. "Parmi toutes les luttes, celle contre le validisme est encore assez peu connue, dans les milieux militants, et encore plus du grand public", constatent-elles. Elles en seront donc les porte-paroles."On essaie d'expliquer comment ce phénomène s'infiltre dans tous nos moments de vie, parce que c'est quelque chose de très insidieux dont les gens n'ont absolument pas conscience".C'est ainsi qu'en janvier, à l'occasion de l'opération JarrêteLeValidisme, le collectif a publié, chaque jour sur ses réseaux sociaux, une résolution visant à éduquer sur les discriminations donc sont victimes les personnes handicapées. View this post on Instagram Bonne résolution n°1 Je découvre le validisme ! Il est possible qu'en lisant le terme "validisme", vous ayez levé les yeux au ciel et vous êtes demandé quelle nouvelle oppression avait été inventée pour se victimiser. La vérité, c'est que le validisme existe depuis toujours, mais vous ne le connaissez pas, ou peu. La particularité d'une oppression, c'est d'être subie par un groupe de personnes, et si on est en dehors de ce groupe, on peine à voir la réalité de la chose. C'est pourquoi nous nous exprimons aujourd'hui. Alors, c'est quoi exactement ? Le validisme ou capacitisme est l'ensemble des préjugés et comportements discriminatoires à l’encontre des personnes porteuses d'un handicap visible ou invisible. Le validisme, à l'échelle de la société, repose sur l'idée qu'une personne handicapée est moins capable qu'une personne valide, que sa vie même a moins de valeur. La psychophobie est une forme particulière de validisme, qui concerne les personnes handicapées mentales, neuroatypiques Trouble du Spectre Autistique ou psychoatypiques bipolaires, schizophrènes....Le validisme peut prendre la forme d'un rejet plus ou moins direct exclusion, insultes, peur, manque d'efforts institutionnels ; on parle alors d'handiphobie. Avoir de bonnes intentions et une attitude a priori bienveillante n'empêche pas de nourrir des attitudes validistes telles que l'héroïsation et/ou l'infantilisation des personnes handicapées, une curiosité déplacée à leur égard, etc. Dans tous les cas, ces comportements peuvent être blessants et dommageables pour nos autonomies. Très trop longtemps, les personnes "hors normes" telles que les personnes handicapées ont fait de leur mieux pour s'effacer en s'adaptant à la norme. Mais la tendance s'inverse heureusement, et les minorités se regroupent en communautés pour revendiquer et célébrer leurs différences. Aujourd'hui plus que jamais, il faut déconstruire l'idée selon laquelle seule la norme est enviable et la périphérie misérable. La société est organisée de façon validiste, c'est-à -dire par et pour les valides. Conséquence de cela, nous sommes tous, individuellement, plus ou moins validistes. [1/2] A post shared by Les Devalideuses lesdevalideuses on Jan 1, 2020 at 403am PST "Se montrer, dire que l'on n'est pas d'accord". C'est également la mission que se donne le collectif CLE Autistes, dont Thibault Corneloup est le porte-parole. Spécialisé dans la lutte contre le validisme à l'égard des personnes autistes, l'association lutte contre les discriminations par diverses actions et prises de le champ de l'autisme et des handicaps cognitifs, l'action antivalidiste se concentre autour de la neurodiversité, qui désigne la variabilité des cerveaux humains, et les mouvements sociaux visant à faire reconnaître cette différence. En effet, "l'autisme n'est pas une pathologie", explique Thibault Corneloup, "c'est un autre fonctionnement cognitif qui est, encore aujourd'hui, opprimé par la société"."C'est un terme qui vient de pays anglo-saxons", précise-t-il. "Des pays qui ont pensé ça de manière structurelle". En France, on parle si peu du validisme que la secrétaire d'État chargée des Personnes handicapées, Sophie Cluzel, avait dit ne pas connaître ce terme qui, selon elle, opposait les gens entre eux. 20Minutes Validisme Je refuse complètement l’opposition de deux mondes, celui des valides et des non-valides. Je comprends l’exaspération devant la lenteur des progrès de l’accessibilité universelle. Il faut aller plus vite et plus loin.— Sophie Cluzel s_cluzel November 20, 2018 Construction d'une "crip culture" à la françaiseAdapté du terme anglais "ableism" - dont la traduction canadienne "capacitisme" est aussi employée -, la notion de validisme est bel et bien née dans des pays qui disposent d'une large avance sur la France concernant ces questions. "Il y a eu, dès les années 1970, des mouvements militants handis assez importants aux États-Unis, en Angleterre, mais aussi en Australie", explique Céline Extenso. "En France, on est restés très institutionnels dans la façon de gérer le handicap."Ce qui manque aux personnes handicapées en France, selon elle ? Une unité, un moyen de se reconnaître comme ayant quelque chose leur appartenant. "On n'est pas seulement des humains, moins capables, moins valides on a aussi des héros, des artistes, une histoire", défend-elle. "Il est important, pour s'imposer, de connaître et de revendiquer ça." C'est d'ailleurs l'un des objectifs affichés par les Dévalideuses "valoriser les personnes handicapées, et se réapproprier cette crip culture".Ce mot, construit sur le participe passé "crippled" qui, en anglais, signifie "estropié", est un terme péjoratif récupéré par la communauté handicapée, de la même façon que la communauté "queer" s'est réapproprié ce mot, ou que les travailleuses du sexe se réapproprient le terme "pute", développe Céline Extenso."Dans beaucoup de communautés, la réappropriation de ces termes est quelque chose d'important", ajoute-t-elle. "Les personnes handicapées se sont donc réappropriées le terme de 'crip' pour en faire une 'crip culture'".Une crip culture qui pourrait être basée sur l'exemple de la communauté sourde, qui est parvenue à se construire une "véritable culture sourde", avec une identité et des revendications fortes, avance la co-fondatrice des effet, il est, pour elle, important de généraliser cela à tous les "mouvements handis", jusqu'ici représentés par de grosses associations gestionnaires d'établissements, mais peu par des personnes handicapées qui sont, jusqu'ici, "restées dans un système très paternaliste, très institutionnel et très infantilisant". Une société "inclusive" par défautSelon Thibault Corneloup, l'absence de changement est principalement lié à la mentalité de la société française sur ces questions. "La loi de 2005, qui était censée poser l'inclusion - ce qui était une avancée en terme de droit - n'est pas appliquée", constat amer que fait aussi Céline Extenso. "Depuis bien longtemps, nos droits ont tendance à régresser", lance-t-elle. La loi de 2005, dont les 15 ans viennent d'être célébrés par Emmanuel Macron qui avait dit faire du handicap une priorité de son quinquennat, "ne faisait que redire ce qui était déjà inclus dans la loi de 1975", explique, à France 24, la co-fondatrice des celle-ci note les profondes lacunes des mesures mises en place pour l'accessibilité des personnes handicapées, elle précise, par exemple, qu'à défaut de demander davantage de structures adaptées - notamment pour la scolarisation des enfants - les personns handicapées attendent une meilleure intégration dans des structures ordinaires. En un mot, que notre société soit, par défaut, "inclusive".Le changement de mentalités et la prise de décisions politiques vont ainsi de pair. Céline Extenso évoque une "déconstruction du système" pour permettre aux personnes handicapées d'accéder à toutes les zones et activités, au travail, à la sexualité. Thibault Corneloup parle, lui, d'"éveiller les consciences".Dans les deux cas ressortent l'idée d'une remise en question individuelle basée sur les actes de chacun, mais aussi celle d'une prise de conscience collective, ayant pour vocation d'agir sur les causes structurelles du validisme, et d'exiger des changements de fond."Il est dépolitisant de parler de 'changer de regard', comme si le problème était que les gens ne sont pas habitués à nous regarder", abonde Céline Extenso. "On est là , on existe et ce que l’on veut, ce sont avant tout des actes il ne faut surtout pas dépolitiser la question !"
conference nationale du handicap 11 février 2020